FACE À FACE SPÉCIAL
L’interview entre le journaliste Christian Lusakueno de Top Congo et l’Hon. Miguel Kashal Katemb, MD Autorité de Régulation de la Sous-Traitance dans le Secteur Privé (ARSP), à Toronto au Canada, explore les enjeux de l’avenir de la R. D. Congo, notamment la sous-traitance. L’Honorable Miguel aborde la question de l’évolution de la sous-traitance en RDC, la possibilité d’une appropriation nationale du secteur, ainsi que l’existence réelle d’expertise et de financements chez les Congolais. Ces discussions offrent un éclairage précieux sur les défis économiques et les opportunités de développement pour le pays.
Une réalisation de William Muyuku d’AfriCanada Stream.
Voici le texte complet de ce FACE à FACE:
Journaliste Christian Lusakueno: Chers auditeurs, chers téléspectateurs, bonsoir et bienvenue ici à Toronto. Nous sommes au Canada, à la grande conférence minière internationale la plus grande au monde, selon Speedhack, et nous recevrons, pour parler de sous traitance, le directeur général de l’Autorité de régulation de la sous traitance en République démocratique du Congo. Alors grosse question elle en est où cette sous traitance? Il y a une loi depuis 2017. Il y a aussi une autorité de régulation, Monsieur Miguel Kashal Katemb Bonjour, bonsoir.
Hon. Miguel Kashal Katemb: Bonsoir.
Christian: Merci de nous recevoir ici dans votre stand. Le stand de la RSP qui est l’Autorité de régulation de la sous traitance dans le secteur privé. Une autorité congolaise Une une Une émission qui se passe à l’étranger où il était important pour vous de venir parce que vous. Le but c’est de recruter la compétence et les finances surtout des Congolais, pour que ces Congolais se mêlent plus ou s’intéressent plus à ce qui est de la sous traitance en République démocratique du Congo. Alors on va commencer par ça. On va vider le sujet Comment vous reçoit la diaspora partout où vous allez?
Hon. Miguel: Avec beaucoup d’espoir. Beaucoup d’espoir et avec beaucoup d’espérance dans la personne du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République qui aujourd’hui, après six décennies, est en train de changer la donne économique congolaise en faveur des Congolais.
Christian : Cette sous traitance ou locale comme diront certains, c’est les Congolais qui œuvrent. Derrière de grandes exploitations, souvent internationales, faute de financement congolais. Faute aussi peut être d’expertise congolaise parce qu’on ne peut pas extraire des minerais ou on ne peut pas évoluer en République démocratique du Congo sans que de la richesse reste sur le sol congolais entre les mains des Congolais. Aujourd’hui, on en est où? Selon vous, côté diaspora, est ce que mobilisation il y a? Est ce que vous sentez un frémissement des Congolais qui se disent Oui, on peut aller faire beaucoup de choses là bas?
Hon. Miguel: Effectivement, Monsieur Christian, comme je venais de le dire, le président Tshisekedi a suscité beaucoup d’espoir dans notre jeunesse, dans la population congolaise, y compris la diaspora. D’ailleurs, je peux vous le dire, comme vous le savez, qu’aux élections de 2023, vous avez vu que la diaspora a voté massivement le président de la République. Donc, il y a beaucoup d’attentes de notre population, même à l’extérieur du pays. Hier, nous avons eu une grande conférence avec la diaspora ici au Canada, à Toronto, où nous avons échangé. On a senti le besoin de cette population de rentrer au pays, mais beaucoup se disaient nous allons rentrer pour commencer, par où et quelle voie emprunter? Mais aujourd’hui, grâce au président de la République qui a aujourd’hui renforcé la RSP et qui a donné à la RSP beaucoup de pouvoir pour exercer en faveur des Congolais. Parce que la mission d’abord de la RSP, c’est l’accès au contrat pour les nationaux, pour les sociétés à capitaux majoritairement congolais. Donc il y a beaucoup d’espoirs de la diaspora. Il y a beaucoup d’espoir pour le Congolais dans notre pays pour l’accès au marché de la sous traitance, chose qui n’était pas facile à l’époque, qui était vraiment un chemin de la croix. Mais aujourd’hui, tout est en train de se dessiner et se mettre sur la bonne voie.
Christian: Je lis votre prospectus Pourquoi réguler la sous traitance dans le secteur privé en RDC? L’activité de la sous traitance a été longtemps contrôlée par des investisseurs étrangers, avec pour conséquence l’éviction quasi totale des entreprises à capitaux congolais. Très peu d’emplois créés, pas de transfert de savoir vers les acteurs opérateurs, opérateurs économiques congolais, ni de renforcement de capacité de ces derniers. Qu’est ce que vous avez changé?
Hon. Miguel: Il y a beaucoup de choses qui sont en cours que nous sommes en train d’échanger. Premièrement, d’abord, les appels d’offres que les sociétés principales lançaient, c’était des appels d’offres truqués, c’était des des appels d’offres juste pour la formalité. Mais lorsqu’ils lançaient les appels d’offres, ils savaient déjà qui étaient les gagnants, parce que c’est eux qui ont amené les capitaux et c’est eux mêmes qui se choisissaient pour créer leur propre société de sous traitance. Ce qui fait qu’aucun Congolais ne pouvait avoir la chance d’avoir un marché parce que c’était leur propre société de sous traitance. Ils étaient des sous traitants déguisés, donc aucun Congolais ne pouvait espérer avoir ou gagner un marché consistants. Aujourd’hui, ils.
Christian: Ne peuvent plus.
Hon. Miguel: Aujourd’hui, la donne a changé. Il y a des Congolais qui aujourd’hui ont des contrats de 10 millions de dollars, 15 millions de dollars, chose qui n’existait pas à l’époque. D’abord, je vais vous dire, dans une société principale, les DG, dans toutes les sociétés, les DG a le pouvoir qui se limite à 5 000 $ pour signer un bon de commande ou un contrat. Ce qui fait que, au delà des 100 000 $, c’est sa hiérarchie qui doit décider pour savoir. Il engage la société au delà des 5 000 $. C’est quoi? Est ce qu’il y a vraiment un besoin urgent ou nécessaire de la société? Ce qui fait que, à chaque fois que les approbations allaient à l’extérieur du pays et déjà ça arrangeait parce qu’ils ont leur propre société de sous traitance, donc les Congolais, c’était très difficile. Et aujourd’hui la tendance a changé. Nous avons des Congolais qui ont des contrats estimés en chiffre d’affaires, des millions de dollars, chose qui n’existait pas auparavant.
Christian: Les choses ont changé. Une loi aussi a été promulguée le 8 février 2017, qui vise à rendre obligatoire la sous traitance des activités annexes des entreprises, par exemple transport des produits, restauration ou soins de santé du personnel et elle a réservé à des entreprises à capitaux majoritairement congolais. Alors, c’est vrai qu’il y a peut être des expertises que les Congolais n’ont pas, mais est ce qu’aujourd’hui vous pouvez dire. Vous de la RSP que dans tous les domaines où le congolais a l’expertise, Toute la sous traitance n’est aujourd’hui en RDC que congolaise.
Hon. Miguel: Ecoutez Monsieur Christian, il faut savoir que c’est un problème d’abord des processus et Rome ne s’est pas construit le même jour. Donc c’est un problème de processus. La loi, c’est une loi de 2017. Mais il ne faut pas oublier que la RSP est née en 2018. Et aujourd’hui, nous, en tant que conseil d’administration, le chef de l’Etat a redinamisé la RSP en 2022. Donc je peux dire nous n’avons qu’une année et quelques mois, mais il y a quand même des choses qui bougent dans tous les sens. Et aujourd’hui je peux dire que la donne a changé. Et vous avez vu les contrôles que nous avons fait en 2023, en décembre et nous sommes en train d’aller dans les résolutions du contrôle et nous y allons, société par société, avec des chiffres pour toutes les sociétés, dans toutes les sociétés, sur toute l’étendue du territoire national. Minières non pas seulement minières, télécoms, infrastructure brassicole, mines partout. Et nous allons d’ici là commencer à publier des rapports partiels. Pourquoi des rapports partiels? Parce que lorsque nous faisons le contrôle d’abord, d’abord le contrôle lui même, il est, il est général. Mais les résolutions sont partielles. Ça veut dire nous devons être en mesure de dire que dans la province, par exemple, des hôteliers, il y a autant d’entreprises. Nous avons fait le contrôle et voilà ce que nous avons assaini, voilà l’espace que nous avons trouvé où les opportunités pour les Congolais, il y en a autant. Et voilà des Congolais que nous avons pu insérer dans ces marchés. Donc ça doit. Il doit y avoir des statistiques bien chiffrées et c’est ce que nous sommes en train de faire. Je pense que vous avez suivi, nous avons eu, nous avons, nous avons publié un rapport partiel sur Kibali Gold. Nous avons fait les contrôles et il y a eu même un acte transactionnel qui a été signé pour le respect obligatoire de la sous traitance. Et nous avons pu avoir l’espace ou les opportunités de plus ou -324 marchés de sous traitance à Kibali qui va rester obligatoirement obligatoirement en République Démocratique du Congo. Nous en avons fait aussi pour Sicomines. Il y a trois grands sous traitants qui détenaient à eux seuls les marchés de plus d’un milliard de dollars. Nous les avons mis dehors et ce sont des Congolais qui vont finalement avoir ces marchés. C’était le combat et c’est le combat que mène le président de la République. Et d’ici là, dès que nous rentrons au pays, il y a encore quatre grandes sociétés minières d’ailleurs, dont nous allons aussi publier les rapports. Et toutes ces opportunités doivent profiter aux entrepreneurs congolais, aux Congolais. En République démocratique du Congo, la société minière.
Christian: Pour information, Kibali Gold, qui a finalement reconnu avoir travaillé avec des sous traitants non éligibles au détriment des entrepreneurs locaux qualifiés. Je ne vais pas vous parler à ce stade ou de vous demander quelles sanctions vous avez prises contre eux, mais je voudrais juste savoir à la suite. Aux premières évaluations, vous les annoncez. La sous traitance en République démocratique du Congo. Aujourd’hui, en terme de pourcentage, les Congolais y sont à cinq, dix, 20, 30, 40 %, 50 % plus.
Hon. Miguel: En termes de pourcentage des marchés. Oui. Ecoutez, comme je venais de dire, nous allons publier les statistiques, s’il faut dire les Congolais qui y ont gagné quelques marchés, ils sont là, ils sont nombreux. Je pense que nous étions avec plusieurs entrepreneurs qui ont déjà gagné quelques quelques contrats. Mais je pense que ce n’est pas ce n’est pas suffisant par rapport à la vision du président de la République. C’est pourquoi j’ai dit que c’est un processus et d’ici là, nous allons y aller avec nous. Nous allons publier le rapport du contrôle avec des chiffres et avec les nombres des opportunités, parce que derrière tout ça, c’est quoi? C’est la création de l’emploi et les entreprises à capitaux majoritairement congolais, lorsqu’ils ont des marchés de sous traitance derrière eux, ils ne vont pas les exécuter seuls. Il y a toujours une main d’œuvre qui est derrière. Donc l’objectif, c’est rendre, agrandir l’économie et aussi en créant de l’emploi derrière tout ça parce que, comme vous le savez, le chef de l’Etat, lors de ses de la prestation du serment, il a vraiment mis l’accent sur la création de l’emploi et nous avons plus ou -6 millions d’emplois dont il a dit et dont la sous traitance. Où les entreprises de sous traitance devront contribuer très massivement à atteindre ces 6 millions d’emplois. C’est vraiment ça notre objectif et c’est ça notre combat.
Christian: En termes de sous traitance. On parle d’un partenariat en RDC qui devrait être de l’ordre de 51 % pour les Congolais, de 40 à 49 % de parts sociales pour les étrangers. On est loin du compte.
Hon. Miguel: Ecoutez, nous sommes au Canada aujourd’hui. Nous étions en Afrique du Sud avant de venir au Canada. Je pense que vous avez même suivi que nous avons signé un protocole d’accord de collaboration et d’échange d’informations avec les pays d’Afrique du Sud. Et vous savez très bien que la loi des billes était initiée en 1984 et promulguée en 2003. Et ici au Canada, nous avons la loi de 1985 qui est la loi canadienne Act. Donc tous ces pays ne sont plus au niveau de la sous traitance, ne sont plus au niveau de la sous traitance, ils sont au niveau des activités principales. En Afrique du Sud, c’est 30 % un sud africain sur l’activité principale pour les entreprises multinationales qui viennent investir en Afrique du Sud. Au Congo, nous sommes encore au niveau de la sous traitance et d’ailleurs nous avons signé. Ou bien cette loi a été votée ou promulguée vraiment avec un très grand retard par rapport aux autres pays, raison pour laquelle ça a commencé au niveau de la sous traitance. Donc nous sommes très rigoureux parce que nous nous sommes au niveau de la sous traitance. Les autres pays sont au niveau des activités principales. Donc nous sommes très clairs avec toutes les sociétés principales que nous devons nous mettre d’accord et nous allons agir conformément à la loi et nous allons utiliser tous les moyens possibles pour que la sous traitance soit respectée dans notre pays. Parce que l’objectif d’ailleurs du chef de l’Etat n’est pas de laisser les Congolais des sous-traitants éternels. Donc ils ne doivent pas nous faire passer du temps là-dessus. Donc nous voulons évoluer, avancer comme les autres pays, dépasser le niveau de la sous traitance et aller au niveau des activités principales. Mais pour arriver au niveau des activités principales, il faut que la sous traitance soit obligatoirement dans toutes les activités à majorité congolaise.
Christian: Alors je voudrais, pour que nos auditeurs le comprennent bien, les auditeurs et téléspectateurs. Je voudrais souligner que sur les 30 milliards en 2023 qu’a produit l’industrie minière congolais? La sous-traitance devrait permettre à la République démocratique du Congo ou au moins aux Congolais de fonctionner ou de récolter 35 % du total et à peu près 10 milliards de dollars pour les Congolais. Tout le monde veut développer la chaîne de valeur de son pays. Qu’on parle du développement de ces populations, disiez-vous même hier ici. Vous vous plaignez même qu’avec tout ce que la RDC a comme ressources au Congo, il n’y a pas réellement de vrais millionnaires congolais. Pourquoi n’y a-t-il pas un Congolais qui peut lever la tête étaient vos propres propos? Que faites-vous aujourd’hui et comment faites-vous pour que cela change réellement? Vous nous avez parlé de la manière à laquelle c’est fait. Vous avez parlé de la manière de la loi qui doit être appliquée aujourd’hui. On a vu récemment le président de la République pour que vous le citiez, parce que vous le citez, lancer les travaux de construction du port en eaux profondes à Muanda. Quelque temps après, nous étions à Muanda. Nous nous sommes rendus compte que les Muandais habitants de Muanda se plaignaient eux, de ne pas pouvoir participer en termes de soudeur, en termes de plombier, en termes de sous-traitance à des travaux Parce que. Il n’avait pas d’interlocuteur. Aujourd’hui, cette sous-traitance, qu’est-ce que la RSP fait pour qu’elle soit plus active?
Hon. Miguel: Et comme je l’ai dit, c’est c’est un problème de processus. Nous sommes en train d’y travailler là dessus. Je pense qu’on ne va pas tout publier ou faire un rapport général sans qu’il n’y ait des soubassements solides. C’est pourquoi j’ai dit Nous sommes en train d’y aller d’une manière partielle avec les statistiques chiffrées par entreprises et par provinces. Donc, c’est ce que nous sommes en train de faire. Je pense que, au moment opportun, nous allons faire aussi un rapport par rapport à toutes les activités qui sont à Muanda, et on va faire aussi les rapports aussi à Perenco, parce que il faut d’abord savoir que lorsqu’on a fait le contrôle, on ne l’a pas fait dans le dans le Kongo Central, tout simplement parce que nous étions déjà au mois de décembre. C’était une année vraiment électorale. C’était déjà le mois de la campagne et je pense que tout le monde était concentré sur la campagne, y compris les investisseurs, y compris aussi tous les expats et même les Congolais étaient concentrés vers les élections. Les élections se sont très bien déroulées et je pense qu’on a repris l’année et nous allons reprendre le contrôle ou continuer le contrôle dans les provinces qui n’ont pas été contrôlées.
Christian: Mais on vous voit, on vous regarde, vous nous donnez envie, vous nous donnez, vous nous donnez envie de savoir quand est ce que nous, Congolais, allons reprendre en main notre destin. 8 milliards et demi de perdus en 2022, 10 milliards en 2023. Pendant combien de temps encore nous allons continuer à perdre cet argent? C’est un processus, vous nous l’avez dit et redit. Mais à quel délai pourrions nous dire, avant d’être acteur de la production, que les Congolais ont maîtrisé la sous traitance?
Hon. Miguel: Je peux d’abord vous confirmer. Aujourd’hui, on ne dira pas que quand les Congolais vont maîtriser la sous-traitance, les Congolais, il y a de l’expertise dans notre pays. Il y a des génies dans notre pays. Seulement qu’il y avait cette barrière où les Congolais, bien qu’ils participaient aux appels d’offres des semblants, mais c’est lui qui devait gagner. Les marchés étaient connus. Ça veut dire qu’on ne les a pas. Pendant longtemps, ils ont été victimes, on ne les a pas accordé la chance de pouvoir accéder au marché. Comment vous allez juger un joueur qu’il n’est pas, qu’il n’est pas un bon joueur au moment où il n’est jamais monté sur le terrain?
Christian: Mais quand va-t-il monter sur le terrain et montrer ma vraie question quand va-t-il vraiment monter? Vous avez parlé de détection par votre agence, de faux contrats des prête noms. Y a-t-il une sanction contre ces gens? Ne sont-ils pas ces sociétés qui trichent, appelée à se renouveler faute de sanctions?
Hon. Miguel: J’étais en train de répondre à votre première question et à votre tout toute dernière question. En fait, c’est que j’ai été en train de dire c’est que nous avons l’expertise dans le pays et je pense que nous avons fait la vulgarisation. Et la vulgarisation va continuer, bien sûr, certes dans d’autres provinces, parce que c’est très important d’informer notre population, mais d’ici là, nous allons passer à l’étape des distributions des grands marchés, parce que les sociétés dont nous sanctionnons les sous-traitants non éligibles que nous enlevons, ils doivent être remplacés par de nouveaux sous-traitants éligibles. Donc, c’est le travail qui va commencer d’ici là, le mois de mars, ici, nous allons annoncer cela et nous allons commencer la distribution des marchés. Mais nous tiendrons compte aussi à qui nous donnons aussi ces grands marchés. Et il y a de l’expertise dans notre pays. Mais il y a d’autres Congolais qui doivent aussi accepter que les autres et les marchés des grands marchés et qu’ils soient aussi qu’ils partagent ces marchés avec les autres sous-traitants. Donc, nous allons y aller d’une manière graduelle. Pourquoi? Parce que on doit aussi éviter de faire des choses en précipitation pour faire tomber le tissu de l’économie nationale. Ça, on n’a pas besoin. Nous avons déjà eu des très mauvais souvenirs de cette histoire d’y aller sans un contrôle permanent aux entrepreneurs congolais. Donc on ne va plus répéter ces erreurs là que nous avons vécu dans le passé. On va donner des marchés, des grands marchés à des Congolais vraiment, qui ont de l’expertise qualifiée, qui à leur tour, vont partager ces marchés aussi avec les autres. Mais pourvu que nous puissions garder la bonne qualité des prestations des marchés. Parce qu’il faut savoir que les entreprises principales, c’est une vache de la sous-traitance, c’est le lait. Les deux marchent de pair. On n’a pas besoin de tuer la vache, on a besoin de bien entretenir la vache pour que le lait continue de couler.
Christian: Est ce que ceux qui ont triché hier sont ou pourraient être éligibles pour se voir octroyer des marchés demain?
Hon. Miguel: Et écoutez le combat que mène le président de la République aujourd’hui. Il faut savoir l’objectif. L’objectif, c’est l’accès des Congolais aux marchés. Et qui dit accès aux Congolais, aux marchés, c’est permettre aux Congolais d’avoir des moyens et de créer leur propre entreprise. S’il y a une entreprise jadis qui n’était pas éligible et qui s’est dit non, écoutez, moi, je vais me conformer. Voilà, j’ai maintenant des nouveaux partenaires, des vrais Congolais, avec des actions réelles. Ils doivent nous prouver ces actions réelles. Qui dit action réelle, ça veut dire le Congolais doit être dans la gestion. Qui dit la gestion c’est la gestion quotidienne. Il doit avoir aussi ces gens, lui au conseil d’administration et il doit se rassurer qu’il soit vraiment un vrai actionnaire. Si une société revient aujourd’hui pour nous dire voilà, j’ai maintenant, il y a des vrais Congolais et il nous prouve noir sur blanc et on sait où il est. Parce que qui dit un actionnaire, l’actionnaire doit toucher des dividendes, il doit avoir ces gens au conseil d’administration, il doit avoir ces gens dans la gestion, il doit toucher les dividendes. Si ces conditions sont remplies, on ne va pas. Pourquoi on va continuer de taxer ces sociétés là comme une société non éligible? Parce que l’objectif ou notre objectif sera atteint. Dans la vision du président de la République.
Christian: Dans les mines, les Chinois sont ultra majoritaires. On les voit conclure des contrats parfois à contrecœur, avec les Congolais. Qu’avez-vous comme outils pour réellement les contrôler?
Hon. Miguel: Et nous avons effectué un contrôle. Le contrôle? Les résolutions du contrôle n’est pas encore fini. Je pense que les Congolais seront surpris et même les sociétés principales seront très surpris de voir le niveau du contrôle que nous sommes en train de mener. Et je le répète encore, que la sous-traitance doit être obligatoirement à majorité congolais.
Christian: Vous avez des. Vous avez parlé tout à l’heure de sanctions. Il y a des sanctions négatives à celles qui ne respectent pas les normes, les non éligibles. Mais y a-t-il aussi des sanctions positives ici au pays? On a vu qu’une société congolaise qui appartient à un Congolais pour la Cité des services est présente comme de nombreuses autres sociétés. C’est la seule d’un congolais 100 % congolaise ici présente. Et d’ailleurs une question pour vous est ce que vous avez. La liste des sociétés. Qui existent, qui font déjà le travail que vous pourriez sur appel d’offres évidemment recommander. Ou est-ce que vous attendez? Peut-être des inconnus ou certains suspects aussi la création de sociétés, de personnes qui seraient proches de telle ou telle personne pour faire un travail pour lequel peut être expertisée elle n’aurait pas.
Hon. Miguel: Merci beaucoup. D’ailleurs, je vais vous dire qu’ici à Dakar, il n’y a pas que la société congolaise et il y a aussi la société Éléphant qui est là. Ça veut dire nous encourageons vraiment le CES, c’est ces genres d’entrepreneurs dont nous avons besoin. Ils doivent être nombreux. Et l’objectif ou la mission de la RSP, c’est celle-là de faire qu’il y ait beaucoup d’entrepreneurs congolais. Donc ceux-là qui aujourd’hui ont déjà démontré l’expertise qu’ils ont. Moi je pense qu’avoir des marchés, ils les auront. D’ailleurs, comme je viens de le dire, c’est au mois de mars ici que nous allons commencer à faire cette distribution ou bien à pouvoir accompagner les entrepreneurs congolais à avoir des grands marchés. Et comme je venais de le dire, ceux qui ont des grands marchés peuvent aussi le partager. Ça veut dire sous-traiter à leur tour ceux-là qui viennent de commencer pour pouvoir échanger l’expertise. Parce qu’ici, vous devez savoir que. D’ailleurs, je profite pour lancer un message à tous les entrepreneurs congolais ils doivent mettre de côté leurs différends parce qu’ici, il s’agit de l’avenir économique du pays et tous les Congolais doivent être derrière le président de la République pour que nous puissions réussir devant. Dans cette période, je pourrais dire une période transitoire de l’histoire économique de notre pays. Ils doivent mettre leurs différends de côté et comme l’a dit un président chinois, que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape la souris. L’objectif ici est que tous les Congolais doivent s’unir, doivent être ensemble afin de pouvoir relever les défis économiques de notre pays. Noble combat du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Christian: Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de société. Vous en voulez beaucoup plus? Effectivement, d’après vous, elles vont venir comment? Comment? Comment comptez-vous les mobiliser, mobiliser les Congolais?
Hon. Miguel: Merci beaucoup. Lorsque nous sommes arrivés, il y avait 3000 sociétés, seulement 3000 3500 sociétés sous-traitantes et aujourd’hui, nous sommes presque à 15 000. Donc ici, l’objectif est que nous puissions avoir beaucoup de sociétés sous-traitantes, mais pas seulement des sociétés inactives. Nous voulons avoir des sociétés sous-traitantes actives, Donc le gâteau est grand, il y a un gâteau. Donc comme on dit des échecs for everyone, il y a le gâteau pour tout le monde et ici ceux-là qui ont déjà commencé peuvent aussi tirer les autres qui sont en train de naître. Pour acquérir l’expérience, vous devez savoir Nul n’est né avec l’expérience, nul n’est né riche. On le devient donc dans la vie. On devient dans ce qu’on pense et dans ce que dans ce qu’on veut devenir dans la vie. Et notre objectif est d’orienter même ceux-là qui sont en train de naître, les orienter. Raison pour laquelle d’ailleurs, il n’y a pas que la RSP qui est née qui a vu le jour, il y a la RSP, il y a L’ANADEL qui est là pour le renforcement des capacités, il y a le c’est pour, c’est pour les débutants et il y a le projet qui est là pour qu’il a comme fonds de garantie. Donc ce sont des jeunes structures et qui sont en train de monter dans une vitesse de croisière pour atteindre les objectifs et surtout que le président de la République est très déterminé et il fait un suivi vraiment personnel. Il veut que les choses changent et je peux vous rassurer que la tendance et les choses sont en train de changer.
Christian: Je vais poser ma question de manière différente comment appliquer de manière rigoureuse cette loi? Sur la sous-traitance alors que la RDC n’a pas réellement développé le local content.
Hon. Miguel: D’abord, il faut savoir que la loi sur la sous-traitance, la loi sur la sous-traitance, c’est qu’une partie du local. Parce que quand on dit des sociétés à capitaux majoritairement congolais. Donc, c’est le local content. Ça, c’est en train de promouvoir le contenu local, la main d’œuvre locale, parce que la sous-traitance à capitaux majoritairement congolais, c’est pour promouvoir la main d’œuvre locale, l’expertise locale. Et je pense que vous avez suivi l’arrêté du ministre de l’entrepreneuriat. Ça a été discuté au Conseil des ministres pour l’élaboration de la commission qui va siéger ou charger des travailler sur l’élaboration de la loi sur le contenu local. Donc, c’est déjà en cours. Le chef de l’État l’a dit et il le veut et il est en train de mettre tous les mécanismes afin que le secteur entrepreneuriat entrepreneurial plutôt congolais, puisse remonter et puisse être protégé et sur surtout le point et se développer dans tout, dans tout, dans tous les sens.
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Text travaillé par William Muyuku, AfriCanada Stream
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